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vendredi 10 octobre 2014

Portrait : Le phare des Barges, vieux Chaumois

Situé à deux kilomètres au Nord de la Chaume, il fut le premier phare français à être automatisé, en 1971. 

Sa construction est le fruit d'une décision remontant au Second Empire, et fut entreprise sur le très dangereux plateau rocheux des Barges, lieu de bien des naufrages...

Ce phare en pleine mer, qui fut en son temps unique dans les eaux Vendéennes, est classé au rang des monuments historiques depuis l'année 2011.

Sur sa fiche descriptive, disponible sur le site internet du ministère de la culture, on peut lire ceci : 
"Phare en pierre comportant un vestibule situé à 4 m au dessus des hautes mers, 2 chambres de gardiens et une chambre de l'ingénieur, une salle de veille et l'optique se trouve à 23 m au dessus des hautes mers. Le phare a été fortement modifié en 1968/1971 lors de l'installation de l'aérogénérateur.
Celui-ci, par les vibrations qu'il entraînait, engendra une fissure importante le long du fût. Il fut démonté et remplacé par des panneaux solaires.

La lanterne fut modifiée pour recevoir une plateforme d'atterrissage d'hélicoptère mais celle ci fut démontée en 1978. Etat actuel : Tour ht 31, 30 m tronconique avec encorbellement à la partie supérieure en pierre. 5 salles.Lanterne 3 m. Fortement modifié à partir de 1970 par un aérogénérateur puis par la transformation de la lanterne et la mise en place de panneaux solaires en 1995. Passerelle et murette transformées par un soubassement en béton. Optique tournante focale O, 25 Sautter Harlé à 4 panneaux. Lampe Halo 20w. Feu rouge à 2 éclats groupés 10 sec. Portée 13, 5 milles".

Le phare fut construit de 1857 à 1861, pour une première mise en service dans la nuit du 14 au 15 octobre 1861.

Comme l'indique Charles Marin dans son rapport, " Malgré ces dangers courus, nous n'avons pas eu à déplorer le moindre accident sérieux, et aucun souvenir fâcheux ne vient troubler la satisfaction que tout le monde éprouve de voir enfin terminé un travail qui transforme en un phare bienfaisant un écueil terrible qui était chaque année le théâtre de douloureux sinistres".
Le phare des Barges était en premier lieu un phare d'atterrissage signalant l'entrée du port, puis devint un phare dit de danger après la construction du phare de l'Armandèche, lui-même construit en raison des immeubles nouveaux qui cachaient la vue sur le phare de la Tour d'Arundel, "le feu de la Chaume".

De nombreux gardiens de phare se sont succédés, notamment Armand Rabiller, de 1899 à 1909.

Une anecdote à propos d'une famille du Passage est racontée par Constant Friconneau sur le site internet de la société Olona Histoire :
"La famille Louineau (Pagot) habitait dans le bâtiment des Ponts et chaussées sur le boulevard de l’Ouest car le mari était gardien de phare. Il aimait raconter la fois où les tempêtes succédant aux tempêtes il était resté «emprisonné» dans le phare des Barges pendant 32 jours. Il comptait alors les jours et attendait avec impatience celui de la délivrance, car toutes les réserves étaient épuisées, autant la nourriture que le carburant permettant le bon fonctionnement du phare. Il terminera sa carrière comme gardien de phare à la Tour d’Arundel où il habitait avec toute sa famille".

Le phare des barges, selon diverses sources, détiendrait le record de France en journées sans approvisionnement ni relais entre les gardiens  : 103 jours... !

Aujourd'hui le plateau des Barges reste dangereux, car les rochers surprennent encore les navigateurs ou intrépides non avertis.
Mais outre son rôle d'alerte à l'attention des pirates approchant la côte...le phare cache de nombreux secrets...sous l'eau !
C'est en effet sous le plateau des Barges que des associations de plongée sous-marine, dont l'AVVAS, trouvent aujourd'hui des vestiges, entre autres des canons reposant au fond après les naufrages de navires comme la Placelière au 18è siècle, ou encore la récente découverte d'un navire corsaire britannique...!





Nul doute que ce beau Monsieur des mers mérite son classement au titre de Monument Historique !


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