echange de lien

Pages

mardi 4 mars 2014

Affaire de la rue de l'hirondelle

La rue de l'hirondelle fait partie de nos plus anciennes venelles Chaumoises.
Faite de murs en pierres sèches, elle était l'une des dernières rues de la Chaume a porter ses habits faits de pierres sèches, un savoir faire ancestral dont nos ancêtres bâtisseurs de notre commune Chaumoise avaient l'art.

Il y a désormais un peu plus d'un mois qu'en nous promenant dans la Chaume, nous nous sommes rendu compte qu'une très grande partie du mur de la rue de l'hirondelle, côté rue haute, avait été enduit entièrement, de haut en bas.

Stupéfaits, nous avons mis les photos en ligne sur la page facebook de l'association.


La Mairie, plus précisément le service de l'urbanisme, était intervenue, sur un ton plutôt rassurant, nous informant que le propriétaire n'avait pas eu l'autorisation de poser cet enduit et de recouvrir les pierres sèches. Par la même intervention, les services de la Mairie nous assurait avoir mis le propriétaire en demeure d'ôter l'enduit ainsi posé.

Quelques jours plus tard, en repassant par la rue de l'hirondelle, ô surprise ! Et quelle mauvaise surprise, que de constater que la seconde partie du mur, non enduite, avait été abattue ! Des murs centenaires, un savoir faire qui n'existe plus de nos jours, l'histoire de la rue de l'hirondelle...tout cela avait été détruit, par la seule volonté d'un propriétaire peu soucieux de la beauté de notre terre Chaumoise et du travail des ancêtres.




Après la mise en ligne des photos, encore une fois, le service de l'urbanisme de la Mairie prenait une nouvelle fois un ton outré, dépassé par les événements.
Une nouvelle fois, on nous assurait qu'aucun permis de démolir n'avait été accordé, et que le propriétaire allait être convoqué pour remettre le mur en place.

N'y croyant plus, on s'attendait à tout...à tout sauf à cela :




Les services de la Mairie nous ayant promis mordicus que le mur allait être remonté à l'identique, vous comprenez la surprise lorsqu'en passant à nouveau, et seulement quelques jours plus tard, nous avons constaté la pose de ce qui semblait être un départ de fondations, et ce, en limite de propriété, aux lieu et place de la prise du mur en pierres sèches démoli.

Encore une fois, mise en ligne des photos sur la page facebook de l'association. Encore une fois des promesses. Mais cette fois ci nous n'étions plus dupes: trop, c'est trop ! 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      Nous avons donc pris la décision d'interpeller la Mairie par une lettre ouverte, que vous pouvez lire intégralement ci-contre (source journal des Sables). La réponse de la Mairie ne s'est pas faite attendre, et est parue dans le Ouest France du 25 février 2014. Pour l'essentiel, voici le contenu : «Les services compétents en Mairie suivent ce dossier de près afin que les spécificités architecturales chaumoises qui font le cachet de ce quartier soient préservées. Ce mur qui est une propriété privée , a plusieurs propriétaires. Les services municipaux sont intervenus pour que celui qui construit un bâtiment en appui sur ce mur réutilise les pierres originelles dans la reconstruction pour conserver la continuité du mur. Il a par ailleurs été demandé à celui qui avait recouvert une partie du mur avec un enduit, qu’il l’enlève pour redécouvrir les pierres». Nous relevons dans un premier temps qu'il parait difficile de croire que la Mairie s'est déplacée sur les lieux, car personne n'ayant été voir le désastre ne peut assurer que le bâtiment dont les fondations ont été posées est contruit "en appui sur le mur", étant donné que mur il n'y a plus ! Au surplus, concernant l'enduit, cela fait des mois que ça dure, et à ce jour, l'enduit est toujours présent, défigurant un peu plus celle qui fut l'une des plus belles rues de la Chaume. 








La crainte d'un bâtiment achevant l'état de la venelle était fondée. Voici les photos prises à seulement quelques jours d'intervalle. Le bâtiment a poussé très rapidement, le mur n'a pas été remonté, et les pierres ont été reléguées sur le côté, sans protection, dans la gadoue :






Nous avons souhaité apporter un droit de réponse à la Mairie, dans le Ouest France, mais n'avons pas eu de nouvelles concernant notre publication demandée par mail. Nous avons, ce jour, écrit par lettre recommandée avec avis de réception à la rédaction Ouest France les Sables, afin de faire le point sur le mécanisme du droit de réponse lorsque l'on est mentionné dans un média.
Vous trouverez ce courrier, que nous souhaitons rendre public pour un maximum de transparence avec toutes les personnes qui nous suivent, en fin d'article.

Merci à tous de soutenir les combats menés par l'association, c'est un travail difficile, mais l'équipe est soudée, et nous insisterons autant et aussi longtemps qu'il le faudra pour mener à bien notre quête d'une Chaume préservée dans son histoire, sa culture, et son environnement architectural.

Chaumoisement vôtre,

L'équipe associative de la Protection de l'Identité Culturelle et Patrimoniale Chaumoise.

----------

Courrier envoyé le 4 mars 2014 à la rédaction Ouest France des Sables d'Olonne :

Association : « Protection de l'identité culturelle et Patrimoniale Chaumoise »
Association loi de 1901 déclarée N° RNA : W853003239

Ouest France
Rédaction
7, place du poilu de France
BP 130
85104 Les Sables d'Olonne Cedex

Les Sables d'olonne le 4.03.2014


Lettre recommandée avec A.R.

Objet : Demande de droit de réponse
cf loi du 29 juillet 1881 Art. 13


Madame, Monsieur,

Sur notre proposition, vous avez bien voulu insérer dans votre édition du 19 février 2014 un article intitulé :
« murs centenaires en péril » évoquant le problème de la destruction partielle, sur une vingtaine de mètres,
d'un pan de mur, vestige du vieux La Chaume, situé rue de l'Hirondelle.

A la suite de cet article vous avez publié, dans votre édition du 25 février 2014, la réponse de la Mairie des
Sables d'Olonne sous la forme d'une insertion intitulée : « la Mairie répond à l'Association Chaumoise ».

Sur le fondement des dispositions de l'article 13 de la loi du 29 juillet 1881 nous vous demandons de bien
vouloir publier dans le délai édicté par cette loi, la réponse ci-après :

« Affaire de la destruction du pan de mur centenaire de la rue de l'hirondelle à la Chaume :
Dans un article paru sur l’édition Ouest France du 25 février 2014 intitulé : « la municipalité répond à l’association Chaumoise » il a été précisé : «Les services compétents en Mairie suivent ce dossier de près afin que les spécificités architecturales chaumoises qui font le cachet de ce quartier soient préservées. Ce mur qui est une propriété privée , a plusieurs propriétaires. Les services municipaux sont intervenus pour que celui qui construit un bâtiment en appui sur ce mur réutilise les pierres originelles dans la reconstruction pour conserver la continuité du mur. Il a par ailleurs été demandé à celui qui avait recouvert une partie du mur avec un enduit, qu’il l’enlève pour redécouvrir les pierres ». Or, notre association observe que ces interventions de la Mairie apparaissent incohérentes et trop tardives pour être efficaces dans la mesure où :d’une part, il est impossible de prendre appui sur un mur détruit et que, d’autre part, depuis l’intervention de la Mairie, non seulement le mur en pierres d’origine détruit sur une vingtaine de mètres n’a pas été reconstruit mais que la construction du bâtiment en chantier s’est bel et bien poursuivie, notamment celle du pignon réalisé en parpaings et non pas en pierres d'origine comme demandé par la Mairie. Il reste certes, une vingtaine de centimètres pour cacher les parpaings au moyen d’un parement en pierres mais cela ne constituerait au mieux qu’un mur factice, sans rapport avec le mur d'origine, vestige du vieux village de pêcheurs. En outre, s'agissant du second propriétaire qui a réalisé une extension de sa maison, l’enduit d’une partie du mur historique n’a toujours pas été enlevé et le Maître d’ouvrage n’a visiblement pas
l’intention de reconstruire le mur en lieu et place de l’ouverture qu’il y a pratiquée, pour accéder à son nouveau bâtiment, par la rue de l'hirondelle.. Ces développements qui vont dans le sens inverse des nouvelles rassurantes de la Mairie nous font craindre que l’irrémédiable ne soit désormais accompli en raison du manque de réaction des services municipaux dans la période qui a suivi le dépôt de la demande de permis de construire déposée par le premier maître d'ouvrage et de la déclaration préalable déposée par le second.. Les Services Municipaux auraient pu en effet, contester ces demandes en se fondant notamment sur le Code de l’Urbanisme et sur les dispositions du PLU visant la zone protégée dans laquelle se situe la construction. Il s’ensuit que les maîtres d’ouvrages vont désormais pouvoir se prévaloir d’une autorisation tacite de la Mairie sur laquelle il sera difficile de revenir.
En l’attente d’une future modification ou révision du PLU qui pourra nous aider à mieux protéger le
patrimoine architectural du vieux la Chaume, nous demandons solennellement à la Municipalité, pour que de tels errements ne se reproduisent pas, d'appliquer scrupuleusement les dispositions du PLU visant notamment les zones UAp qui précisent, en particulier, que les travaux effectués dans cette zone doivent permettre le maintien, le rétablissement et la mise en valeur des caractéristiques constituant l’intérêt esthétique et la qualité patrimoniale de ce secteur.
Enfin on précisera qu’il s’agit de la rue de l’hirondelle et non pas de la rue des hirondelles comme indiqué dans l’article du 25.02.2014. »

Le cas échéant le droit de réponse pourra faire abstraction du résumé de l'article de la Mairie du 25.02.2014
bien que ce rappel nous semble utile pour mieux éclairer vos lecteurs.

Nous restons à votre disposition pour toute information complémentaire : Notre correspondant pour ce
dossier est : Gilles ROGER au 06 31 69 16 31. Si vous le souhaitez, nous pourrons organiser, très
rapidement, une réunion sur place afin que vous puissiez vérifier la réalité de nos observations.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de nos sentiments distingués.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire